Audit des partis politiques : Dilemme pour les autorités

21 Juin 2025 - 14:23
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Audit des partis politiques : Dilemme pour les autorités

Comment auditer des structures qui n’existent plus ? C’est pourtant l’exercice que veut s’imposer les autorités de la Transition qui ont demandé aux partis dissous de déposer les pièces justificatives, les copies des états financiers, les journaux de banques et caisses, les relevés bancaires, bref tout document relatif à la situation par année des ressources à la section des comptes de la Cour suprême.

 

Selon un ancien responsable d’un ex-parti politique, en premier, la section des comptes de la Cour suprême avait envoyé des lettres à des ex-partis politiques. Vu qu’aucune adresse n’existe aujourd’hui, les partis étant dissouts, n’ont plus de siège et impossible d’envoyer de lettre à une adresse. «Ils ont ensuite appelé un de nos responsables, personne n’a répondu », nous a-t-il confié.

C’est après cela, qu’ils sont passés par ce communiqué à la télé nationale, nous a fait savoir l’ancien leader d’ex-partis politiques. Pour lui, cette interpellation est sans objet. « Notre parti n’existe plus. Je ne sais pas au nom de quoi nous allons répondre à une quelconque convocation ».

Par contre, Me Mounataga Tall dit que c’est le moment idéal tant attendu par lui et son équipe de Cnid Faso-Yiriwa-Ton. Pour lui, cet ‘’ré-audit’’ « est une libération » pour lui et son parti, une occasion de laver l’honneur de son parti en prouvant que l’Etat ne les finançait pas.

C’est une autre épine aux pieds de la transition, estime un autre leader. Pour lui, pour qu’il y ait subvention, il faut que les états financiers présentés à la section des comptes de la Cour suprême soient validés. Les états financiers, les pièces justificatives et autres sont tous soumis à l’appréciation de la cour, validés et approuvés pour que subvention soit octroyée à un parti. « Le dernier rapport, la Cour aurait validé 40 sur 58 rapports de partis politiques », a-t-il dit.

Donc pour lui dire qu’on audite cela de nouveau, s’il y a erreur, c’est la section à laquelle les documents ont été soumis et contrôlés puis validés, qui doit être tenue coupable en premier. Et pire, ajoutera-t-il, en matière de comptabilité, la prescription est de 10 ans. « Quand même dans l’ancien code pénal », précise-t-il. C’est la Cour des comptes qui s’audite de nouveau, dit-il et affirmé par Me Mountaga Tall avocat sur son compte twitter.

Koureichy Cissé

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