Le premier Ministre Abdoulaye Maïga lors de la réunion des ministres de la justice de l'AES à Bamako "La réponse judicaire pénale dans un cadre harmonisé ou unifié contribuera à renforcer la visibilité des efforts déployés par nos États "
"Je sais que la Confédération peut continuer à compter sur l'appui des acteurs de la justice de notre espace confédéral "

"Je voudrais saluer la tenue de cette première réunion ministérielle du secteur de la Justice qui vient renforcer la dynamique d'opérationnalisation de la Confédération des États du Sahel, à travers des mécanismes administratifs et juridiques portés par des Ministères sectoriels des trois États membres. C'est dans ce cadre que j'ai eu l'insigne honneur de coprésider avec mon homologue du Niger, le 23 mai dernier, la rencontre ministérielle de la Confédération des États du Sahel pour le compte du pilier "Développement" dont les conclusions permettront considérablement de consolider les acquis de notre jeune organisation, notamment dans les domaines de la défense et de la sécurité, de l'économie et des finances, de la diplomatie, des transports et de la culture" a souligné le Premier ministre, Général de Division Abdoulaye Maïga à l'ouverture des travaux de la première réunion des ministres chargés de la Justice de l'AES, tenue du 29 au 30 mai 2025, à Bamako. Voici son discours intégral prononcé à cette occasion.
Membre fondateur de la Confédération de l'Alliance des États du Sahel (AES), la République du Mali, sous la conduite éclairée de Son Excellence le Général de corps d'Armée Assimi Goïta, Président de la Transition, Chef de l'État, est particulièrement heureuse d'accueillir, sur les bords du fleuve Niger, la première réunion des Ministres chargés de la Justice de notre commune Confédération.
En cette circonstance solennelle, il me plaît de souhaiter, au nom du Président de la Transition, Chef de l'État, Son Excellence le Général de corps d'Armée Assimi Goïta, Président en exercice de la Confédération, et au mien propre, la très cordiale et chaleureuse bienvenue aux Ministres chargés de la Justice du Burkina Faso et du Niger ainsi qu'aux membres de leurs délégations.
Le Peuple Malien et l'ensemble des membres du Gouvernement du Mali sont heureux et fiers de vous accueillir en terre africaine du Mali.
Distingués invités,
Mesdames et Messieurs,
Je voudrais saluer, la tenue de cette première réunion ministérielle du secteur de la Justice qui vient renforcer la dynamique d'opérationnalisation de la Confédération des États du Sahel, à travers des mécanismes administratifs et juridiques portés par des Ministères sectoriels des trois États membres.
C'est dans ce cadre que j'ai eu l'insigne honneur de coprésider avec mon homologue du Niger, le 23 mai dernier, la rencontre ministérielle de la Confédération des États du Sahel pour le compte du pilier "Développement" dont les conclusions permettront considérablement de consolider les acquis de notre jeune organisation, notamment dans les domaines de la défense et de la sécurité, de l'économie et des finances, de la diplomatie, des transports et de la culture.
Cette dynamique d'opérationnalisation de la Confédération mérite d'être soutenue afin de contribuer à l'atteinte des objectifs assignés à l'organisation, conformément à la vision et à l'esprit portés lors de la signature du Traité fondateur le 06 juillet 2024 par Leurs Excellences le Capitaine Ibrahim Traoré, du Burkina Faso, le Général de corps d'Armée Abdourahamane Tiani du Niger et le Général de corps d'Armée Assimi Goïta du Mali, Président en exercice de la Confédération.
A travers des actions concrètes et salvatrices dans tous les domaines, la dynamique de notre Confédération est perceptible, prouvant ainsi sa marche inéluctable vers l'atteinte de ses objectifs légitimes.
Distingués invités,
Mesdames, Messieurs,
Le Traité fondateur a, certes, retenu, trois domaines de compétences déléguées à la Confédération, à savoir : la défense et la sécurité, la diplomatie et le développement, mais il reste indéniable que le secteur de la justice doit être la sève nourricière pour soutenir les mécanismes d'intervention qui soulèvent, très souvent, d'éminentes questions juridiques et judiciaires dont les réponses peuvent être déterminantes pour l'atteinte des objectifs recherchés.
Notre Confédération est confrontée au terrorisme, au financement du terrorisme, au blanchiment de capitaux, à la prolifération des armes et d'autres formes de criminalité transnationale organisée.
Ces difficultés nous incitent à réfléchir sur la mise en commun de synergie d'actions et de moyens efficaces dans tous les secteurs qui concourent à la lutte contre ces fléaux. En effet, le caractère transnational de ces fléaux, le soutien dont bénéficient les organisations terroristes et criminelles et la complexité des enquêtes ne laissent guère le choix que d'engager la réflexion autour des solutions à l'échelle de la Confédération, en mettant l'accent sur un droit harmonisé voire unifié avec une institution judiciaire commune bénéficiant d'une coopération et d'une entraide judiciaire efficace. La réponse judicaire pénale dans un cadre harmonisé ou unifié, tout en étant un prolongement de l'action militaire, contribuera à renforcer la visibilité des efforts déployés par nos États dans le cadre de la promotion et de la protection des droits de l'Homme.
Le pilier "Développement" du Traité de la Confédération, nécessite, pour sa mise en œuvre, outre les infrastructures et des investissements structurants, des mécanismes fiables pour la sécurité juridique et judiciaire des acteurs économiques et des investisseurs.
Les réalités juridiques et judicaires de ceux-ci, à l'échelle de notre espace commun, doivent être évaluées, analysées à la lumière de faits concrets pour les adapter au nouveau contexte et aux enjeux en faveur du développement social et économique auquel aspirent nos populations.
Dans la même optique, les acteurs économiques et les investisseurs sont très attachés aux cadres harmonisés pour la gestion de leurs affaires, incitant ainsi à s'interroger sur la nécessité d'harmoniser ou de réadapter, outre le droit des affaires, les professions juridiques libérales dans les pays membres.
En me limitant à ces questions qui seront au centre de vos échanges, je mesure toute la portée de l'accompagnement du secteur judiciaire pour la pleine réussite de la phase opérationnelle de la Confédération des États du Sahel.
Voilà quelques-uns des défis majeurs qui nous interpellent, aujourd'hui, dans la construction de notre espace confédéral.
Nous devons les relever pour que l'AES reste digne de la confiance de nos Chefs d'État pour favoriser une croissance encore plus vigoureuse.
Dans la poursuite de la maîtrise des outils juridiques propres à raffermir notre progrès social et économique, je sais que la Confédération peut continuer à compter sur l'appui des acteurs de la justice de notre espace confédéral.
Nous devons poursuivre résolument la marche en avant, afin de servir au mieux, l'ambition des pères fondateurs de notre Confédération et de donner corps, par des délibérations pertinentes, aux hautes directives de nos Chefs d'État.
C'est la raison pour laquelle le Gouvernement du Mali accordera une attention particulière aux conclusions qui seront issues de cette première réunion ministérielle en vous promettant qu'elles seront transmises au Président en exercice de la Confédération, Son Excellence le Général de corps d'Armée Assimi Goïta.
Distingués invités,
Mesdames, Messieurs,
Avant de terminer mon propos, je voudrais renouveler, au nom du Président de la Transition, Chef de l'État, et au mien propre, notre profonde gratitude à l'endroit de Messieurs les Ministres chargés de la Justice du Burkina Faso et du Niger ainsi qu'aux membres des délégations qui les accompagnent, pour l'intérêt qu'ils ont bien voulu accorder à cette première réunion ministérielle et pour l'honneur qu'ils nous font d'être à ce rendez-vous historique.
Que Dieu bénisse le peuple de l'AES !
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