IV ème Congrès ordinaire du MPR ce week-end :Dr Choguel Maïga attendu pour repositionner les tigres
Le congrès du MPR se tient à quatre mois de l'élection présidentielle du 29 avril 2012. D'où les supputations qui vont bon train sur l'attitude que le parti du tigre va adopter face à cette échéance. Dans certains milieux, on susurre que son président, Dr Choguel Maïga, ne sera pas candidat et que des discussions sont déjà en cours avec l'ADEMA-PASJ pour que le MPR adhère à l'alliance électorale que le parti de l'abeille s’active à mettre en place pour maximiser les chances de la candidature du Pr Dioncounda Traoré.
D'autres observateurs estiment q’un tel scenario avec le PDES. Ceci, eu égard aux excellentes relations-pour ne pas parler de complicité- que Dr Choguel Maïga a, de tout temps, entretenues avec le président Amadou Toumani Touré. Une complicité fondée sur l’efficacité dont Choguel a su faire preuve quand il occupait le poste de ministre du Commerce et de l'Industrie durant le premier quinquennat d’ATT (2002-2005).
La stratégie que le parti va devoir adopter face à ces échéances électorales occupera probablement une place centrale dans ces assises. Mais, le parti du tigre ne pourra certainement pas faire l'économie d'un débat interne sur les difficultés qu’il rencontre depuis un certain temps, notamment avec la création du RpDM du Dr Cheick Modibo Diarra et de la CARE de Cheick Boucadry Traoré, le premier étant le gendre de l’ex-président Moussa Traoré, le second son fils aîné. C’est dire que la famille udépémiste, vivier dans lequel puisait le MPR, est âprement disputée par les héritiers putatifs. Au point qu’au sein même de cette formation politique, la première à revendiquer l’héritage politique de Moussa Traoré-ce qui n’était pas sans courage en pleine déferlante démocratique-certains réclament la tête de Choguel Maïga pourdonner, prétendent-ils, une nouvelle chance au parti. et si c’était, tout simplement, pour renforcer les rangs de l’ex-astrophysicien de la NASA ou de Boucadry, le fils qui veut être calife à la place de son père?
C’est dire que les débats de ce congrès promettent d’être houleux. Même si Choguel Maïga, dont on assure qu’il a la majorité des délégués de son côté, possède une réelle chance de demeurer au poste de commande du navire MPR. Surtout si, comme certains de ses proches lui en prêtent l’intention, il se fait porteur d’un discours novateur, prônant une rupture épistémologique avec un passé qui appartient à l’histoire au profit d’une reconversion totale aux valeurs démocratiques, seule démarche opératoire par les temps qui courent.
Bruno D SEGBEDJI
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