Le mouvement Ançardine pourrait rejoindre dans les semaines voire les mois à venir son chef (Iyad Ag Ghaly) sur la liste noire du Comité des sanctions de l’ONU. Après le Mujao, l’Onu se prépare à enfoncer le clou contre les responsables d’Ançardine et leurs parrains. L’initiative d’une telle décision serait de la France. Les pays membres du conseil de Sécurité seraient en train d’examiner la demande française.

Ançardine (défenseurs de l’islam) est un mouvement terroriste, créé en 2012 au Mali, par Iyad Ag Ghaly. Le mouvement a pactisé avec les groupes terroristes du Mujao et d’Aqmi pendant l’occupation des régions nord du Mali. Avec Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) et le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest, il a commis dans le nord de très nombreuses exactions, au nom d’une interprétation rigoriste de l’islam: amputations, coups de fouets aux couples "illégitimes", aux fumeurs...
Ces mouvements terroristes ont imposé le port du voile intégral aux femmes, interdit la mixité dans les écoles, interdit le football, la danse, la musique et l’alcool.
Pour tous ces crimes contre l’humanité, l’Onu envisagerait de le mettre sur la liste noire du Comité des sanctions. Ce qui implique des sanctions plus ciblées contre le mouvement et ses dirigeants qui seront traqués au quotidien par la communauté internationale. Si Ançardine est mis sur cette liste, il sera privé du soutien de ses parrains qui vont s’exposer aux sanctions internationales en cas de violations des mesures de l’ONU.
Déjà, on retrouve sur cette liste noire de l’Onu (à ne pas confondre avec celle des USA), AQMI et le Mujao, mais aussi Iyad Ag Ghaly, le chef d’Ançardine.
En plus de cette liste, le chef d’Ançardine a été officiellement inscrit sur la liste noire du terrorisme mondial par département d’Etat américain. Aussi, a-t-il a été désigné comme terroriste mondial en vertu de la promulgation d'un décret exécutif qui cible les terroristes et leurs soutiens.
Cette désignation dans ces listes noires entraîne le blocage d'éventuels biens et intérêts d'Iyad Ag Ghali, de son mouvement et tous ses sous-chefs, aux Etats-Unis et dans les autres pays membres de l’ONU. Elle interdit également aux ressortissants des pays membres de l’ONU d'opérer quelque transaction que ce soit avec ces terroristes ou à leur profit.
Les membres d’Ançardine se sont livrés à du "harcèlement, de la torture et des exactions" contre les citoyens maliens qui ne se pliaient pas à la loi imposée par eux avant l’intervention des troupes françaises dans la région en janvier 2013.
Par ailleurs, il est étonnant de constater que le Mnla soit aujourd’hui épargné par de telle mesure (sanction). En effet, ce mouvement s’était aussi allié aux autres mouvements terroristes au nord du Mali. Et à chaque opération, notamment lors des tueries à Aguelhoc, c’est le Mnla qui revendiquait. Alors pourquoi ce mouvement n’est pas traité comme les autres ? Voilà toute la question.
C. H. S
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