Alioune Gueye face à la presse : Je suis le seul président légitime du CNJ-Mali

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Le troisième congrès ordinaire du Conseil national de la jeunesse, tenu les 27 et 28 novembre derniers à Tombouctou, semble être sanctionné par une dissension au sein de la jeunesse malienne avec la mise en place de deux bureaux parallèles. L’un dirigé par le président du conseil communal de la jeunesse de la commune IV Abdoulaye Touré et l’autre par l’ancien secrétaire général du bureau sortant du CNJ-Mali, Alioune Guèye.

Pour    présenter son  équipe, sa vision pour la jeunesse malienne, mais aussi sa part de vérité dans l’organisation du congrès de Tombouctou, Alioune Guéye était à la Maison de la presse face aux hommes de média. Pour lui, cela ne souffre l’ombre d’aucun doute, qu’il est le président légitime élu au congrès de Tombouctou. "Nous n’avons pas connaissance de deux bureaux au Conseil national de la jeunesse, le seul président légitime élu par l’ensemble des jeunes du Mali à l’issue du troisième congrès ordinaire est ma modeste personne". a-t-il soutenu.

Pour lui, le bureau de 43 membres qu’il dirige a été mis en place conformément aux statuts et règlement du Conseil. "Ce bureau est l’émanation de la volonté des jeunes du Mali. Nous n’avons voulu exclure personne" a-t-il précisé. Son ambition, a-t-il dit, à la tête de ce conseil est de renforcer davantage les capacités de la jeunesse malienne et prendre en compte ses préoccupations dans divers domaines comme la santé, l’éducation et l’emploi.  

Yacouba Diakité, directeur de campagne de Alioune Guéye avant le congrès a surtout dénoncé les conditions d’organisation de ces assises. A le croire, tout avait été mis en œuvre pour leur faire barrage lors de l’élection. "Mais nous avons déjoué toutes les manouvres", a martelé M. Diakité.

Enfin Alioune Guèye, tout en exhortant la jeunesse malienne à l’unité et à la cohésion,  a soulevé ses préoccupations de ne pas laisser la jeunesse à la solde des courants politiques. "Quand on investit des millions pour briguer la présidence du CNJ, il est facile de comprendre que ce n’est pas pour servir la jeunesse malienne mais pour servir d’autres intérêts  obscures", a-t-il ajouté. 

Le président du bureau sortant, Siriman Traoré, a révélé au cours du point de presse, qu’il  va passer officiellement le témoin dans les jours à venir à Alioune Guéye. Il a aussi précisé qu’il n’a nullement cherché à tordre les textes du Conseil pour briguer un troisième mandat ou ramener l’âge d’éligibilité à 40 ans. "Cette proposition est venue du camp adverse", a-t-il fait savoir.

  Mahamane Mariko joue au négociateur

Le président du Cercle de réflexion et d’action pour les jeunes (CRAJ) Mahamane Mariko, en compagnie des membres de certaines associations a entamé des négociations pour concilier les deux parties. Il est monté au créneau au cours d’un point de presse qu’il a tenu mercredi 1er décembre, pour appeler les deux protagonistes à enterrer la hache de guerre et privilégier l’intérêt de la jeunesse malienne.

"Il faut trouver une solution consensuelle pour qu’il puisse y avoir un bureau digne de ce nom où toute la jeunesse malienne se retrouve. Nous allons nous engager dans cette dynamique jusqu’à ce que les deux parties à savoir Alioune Guéye et Abdoulaye Touré s’entendent. Et si ces négociations échouent l’organisation dans des plus brefs délais d’un nouveau congrès  parait obligatoire", a conclu Mahamane Mariko qui a rappelé au passage qu’il n’est nullement intéressé par le poste de président de cette organisation faîtière de la jeunesse.

Kassoum THERA

 

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